04/11/2019 Consommation d’alcool

Les statuts de la SMA Neutra EXCLUENT de toute intervention, les maladies ou accidents survenus à l’assuré en état d’ivresse, d’intoxication alcoolique (SAUF en cas d’absence de lien causal entre la maladie/l’accident et ces conséquences OU si l’assuré fourni la preuve qu’il a utilisé par ignorance des boissons ou qu’il s’y est vu obligé par un tiers) ou causés par l’alcoolisme.

Consommation d’alcool

  • Consommation excessive : boire plus qu’il n’est raisonnable ;
  • Consommation problématique : survenance de problèmes physiques, psychiques et/ou sociaux ;
  • « Binge drinking » : nouvelle pratique, très courante chez les jeunes, consistant à boire une quantité massive d’alcool en très peu de temps. Très nocif pour la santé en général et pour le développement des jeunes en particulier :
    • black-out ;
    • dommages aigus à divers organes ;
    • augmentation rapide de la tension artérielle ;
    • impact sur le développement du cerveau et les capacités d’apprentissage ;
  • Dépendance physique et/ou psychique :
    • ne plus pouvoir fonctionner sans alcool ;
    • tolérance à l’alcool de plus en plus élevée ;
    • symptômes de sevrage ;
    • perte de contrôle ;
    • black-out, troubles de la mémoire fréquents ;
    • obsession pour l’alcool ;
    • négligence accrue.

Conséquences

La consommation d’un seul verre d’alcool a des conséquences, directes, sur notre corps.

  • Court terme : même après avoir consommé un seul verre, l’alcool est présent dans le sang. Après une dizaine de minutes, il atteint le cerveau. L’effet varie en fonction de plusieurs éléments (nombre de verres consommés, vitesse d’absorption, sexe, âge, taille, poids, consommation habituelle ou non, condition physique,…)
    • effet anesthésique et analgésique ;
    • ralentit le processus de guérison ;
    • maux d’estomac ;
    • maux de tête ;
    • gueule de bois (vomissement, nausée, mal de tête, …) ;
    • comportement violent ;
    • gastrite (inflammation de la muqueuse de l’estomac) en cas de consommation excessive. En revanche, il semble que l’alcool ne soit pas directement impliqué dans la survenance d’ulcère à l’estomac ;
    • black-out (consommation d’alcool en trop grande quantité provoquant des troubles de fonctionnement du cerveau. Nocif pour le cerveau et le fonctionnement de la mémoire) ;
    • intoxication alcoolique : confusion, perte de conscience, coma, respiration difficile, arrêt du cœur ;
    • coma éthylique : sommeil profond, peu ou pas de réponse aux stimuli, baisse de la température corporelle, risque d’étouffement, respiration difficile, mort ;
  • Long terme :
    • augmentation du risque de certains cancers : bouche, gorge, œsophage, foie, côlon, rectum, sein ;
    • de maladies cardiovasculaires: hypertension, pression artérielle élevée, hémorragie cérébrale, troubles du rythme cardiaque ;
    • inflammation de l’œsophage ;
    • pancréatique (chronique) : inflammation du pancréas (dommages irréversibles, risque de cancer du pancréas) ;
    • cirrhose (maladie chronique et irréversible, détruisant progressivement les cellules. Risque que le foie ne fonctionne plus correctement et/ou cancer du foie) ;
    • risque pour le cerveau : troubles cognitifs, altération de la mémoire, des capacités de planification, d’attention et de prise de décision, syndrome de Korsakoff (détérioration de la mémoire, fabulation, désorientation, perte du langage,…) ;
    • risque pour la santé mentale : troubles psychiques, anxiété, dépression, insomnies,…
  • Répercussions sociales :
    • tensions et disputes avec l’entourage ;
    • isolement ;
    • problème au travail ;
    • problèmes judiciaires ;
    • problèmes financiers.

L’alcool au volant

Vous êtes en infraction lorsque votre concentration d’alcool est de 0,22 mg/litre d’air expiré et de 0,5 gr/litre de sang. Ce qui correspond +/- à 2 verres standards de 25 cl. Passé ce seuil, vous êtes en intoxication alcoolique.

Evènements impactant cet état : le sexe (de par le métabolisme du corps humain, les hommes supportent mieux l’alcool que les femmes) ; l’âge ; le poids ; la prise ou non de médicaments.

Intoxication alcoolique, alcoolémie = quantité d’alcool, taux d’alcool présent/détecté dans le sang. Notion objective légalement fixée en gr/L de sang (se détermine avec précision par une prise de sang). Influencée par le poids, le sexe, l’alimentation, une éventuelle maladie,…

Ivresse = incapacité à, bien, contrôler ses actes et mouvements (notion subjective). Influencée par l’habitude ou non de consommation d’alcool. On parle aussi de tolérance à l’alcool : la quantité d’alcool dans le sang reste la même mais impacte la survenance des (et les) effets de l’alcool.

Risques d’une consommation au volant : accidents (l’attention et les réactions sont moindres) et sanctions :

  • interdiction, momentanée, de conduire ;
  • amende ;
  • convocation devant un tribunal :
    • casier judiciaire ;
    • retrait temporaire/définitif du permis de conduire.

Quelques chiffres (alarmants)

  • les « binge drinkers » sont exposés à un risque d’infarctus 5 à 6 fois plus élevés ;
  • le foie dégrade un verre d’alcool standard en +/- 1h30 ;
  • l’alcool au volant constitue la 2ème cause de mortalité sur la route ;
  • plus de 4000 accidents causés chaque année sont dus à une consommation d’alcool ;
  • alcool en cause dans plus d’un accident de la route sur 10 ;
  • en cas de consommation, le risque de causer un accident mortel est multiplié par 8 à 40 fois selon la quantité ingérée !

Loin de nous vouloir moralisateurs, nous tenons surtout à vous informer des différents risques et conséquences d’une consommation, excessive et/ou problématique d’alcool. Outre les conséquences sociales, l’impact sur votre santé et les éventuelles sanctions pénales, nous n’interviendrons pour aucun accident ni aucune maladie résultant d’une consommation d’alcool aussi minime soit-elle.

Vous pouvez obtenir de l’aide sur les sites www.aide-alcool.be ; www.infordrogues.be.